Julie (en 12 Chapitres)
Je vous avais déjà parlé du précédent film de Joachim Trier, Thelma, il y a quelques années.
J’avais été un peu surpris par le traitement fantastique du film norvégien, peut être parce que je n’avais pas tous les codes de ce type de cinéma.
Pour Julie, le film est plus sur les codes d’une comédie romantique. On suit la trajectoire de Julie, sur 12 périodes de sa vie. Ca se rapproche d’une comédie dramatique qui parle de la quête d’identité.
Mais ce mélange des genres passe mieux avec cette approche. Le film se renouvelle constamment et joue assez habilement avec ce que l’on connait du cinéma américain pour désamorcer, pour changer l’angle, pour avoir une approche plus proche des personnages que des situations.
On est encore sur les mêmes thématiques de la recherche de sa place dans la société. Il n’y a plus la pression religieuse mais elle est remplacée par les injonctions sociales de réussir sa vie, de fonder un foyer, de s’épanouir dans son travail.
Je vais mettre de côté le fait que je trouve l’actrice très belle pour remonter le fait qu’elle porte tout le film de par son travail qui donne beaucoup de naturel et de fraicheur à son personnage. Elle mérite très nettement le prix l’interprétation féminine.
Les autres comédiens ne sont pas en reste et délivre une performance désarmante de réalisme (J’ai vu le film en VO et le norvégien possède une rythmique assez sympa).
La mise en scène de Joachim Trier n’est pas en reste et donne beaucoup de nuance au film, mariant plusieurs genres et manière de filmer. Cela donne un rythme plus dynamique, sans cesse renouvelé et toujours surprenant.
Si vous voulez voir un film différent, poétique, très bien filmé et très bien jouée, avec des surprise (et des sujets difficiles) je vous conseille de tenter Julie (en 12 chapitres) (intitulé aussi The Worst Person in The World, pour les Oscars)