Trap
Les films de M. Night Shymalan, c’est souvent du pile ou face. Du côté brillant de la pièce, on a Sixième Sens, Incassable, The Visit, Split et Glass et de l’autre tout le reste, même le récent Knock at The Cabin.
Ce que l’on ne peut pas enlever à ce réalisateur, c’est une vraie maitrise technique des cadres, des valeurs de plan, de la gestion de la continuité. C’est un élève appliqué qui sait utiliser les bons outils au bon moment. C’est un bon directeur d’acteur et le casting, même dans les mauvais jour du cinéaste, apporte toujours quelque chose.
C’est souvent au niveau des scénarios, des adaptations et des idées que ça pêche le plus dans les moments les plus bas. J’ai détesté Old et sa fin qui n’en finit pas et qui prend le temps d’enlever toute la métaphore possible. Et souvent, ça dépend de la façon dont il amène le dernier acte avec soit des retournements de situation, soit des péripéties qui relance la dynamique. Parfois, c’est une pincée de sel finement déposée qui relève le plat, soit c’est le contenu du pot qui tombe et qui ruine tout.
Aussi, on peut voir aussi un petit peu d’ego sur-dimensionné par moment. Ici, la génétique fait son effet puisque sa fille joue l’équivalent de Taylor Swift de cet univers… C’est une très bonne chanteuse, mais je n’ai pas réussi à croire en son personnage.
Trap est un peu le seul film que je trouve entre deux eaux. La mise en place est assez chouette, la partie durant le concert est vraiment réussi. Malheureusement le film possède une seconde partie, divisée en plein de sous parties. Je pourrai ajouter une métaphore à base de millefeuille mais j’ai déjà fait une allusion culinaire : ce serait peu être un peut trop… et c’est ce genre de retenu que n’a pas eu Shyamalan lors de l’écriture… et on se retrouve comme Old avec un film qui ne sait pas comment finir. Comme si, au moment d’écrire le scénario, il n’avait pas voulu enlever des idées et qu’il les avait toutes mises au forceps.
Au final assez déçu par ce film qui, sur ses prémices, pouvait être prometteur.