10 Cloverfield Lane
Le seul point négatif de ce film, c’est le titre.
Ne pas mettre Cloverfield dans le titre aurait enlevé la filiation et n’aurait pas fait une référence explicite au film de Matt Reeves. Ça aurait été une belle surprise pour le spectateur que les deux titres sont liées.
Pour tout le reste, ça ne sert à rien de comparer les deux films. L’un est un found footage, l’autre est un huis clos.
Et quel huis clos : Le trio d’acteur est très bon. John Goodman en tête, gros nounous flippant. Marie Elisabeth Winstead mérite que je lui déclame mon admiration en tant que comédienne sous estimée. John Gallegher Jr, que je ne connaissais pas, Edit très juste lui aussi.
Dan Trachtenberg propose une réalisation sobre mais soignée. Le rythme du film est parfait et la tension est distillée juste ce qu’il faut pour avoir une vraie ambiance et une vraie tension.
Ça faisait un moment que je n’avais pas été autant scotché sur mon siège au cinéma. Là où Tarantino avait mis plus de billes dans le visuel et des dialogues cools qui ne mènent nulle part dans Hateful Eight, Trachtenberg mise sur la dynamique des personnages, approfondit les relations et crée de vrais enjeux.
Si vous ne connaissez pas Cloverfield premier du nom, allez voir sans vous renseigner 10 Cloverfield Lane. Vous aurez une très belle surprise.
Si vous avez vu Cloverfield, oubliez-le car le film s’aventure dans une autre approche, plus dans l’ambiance que dans la forme visuelle, ce qui ne l’empêchera pas de vous tenir en haleine.