Magic Magic
Je sors tout juste du film. C’est ce genre de film bizarre que j’ai bien aimé pour plein de raisons personnelles mais que je ne peux pas recommander.
Un film sur la perte de la réalité, sur la folie, sur l’insomnie, sur la trop grande sensibilité de certains êtres. Un film différent d’Insomnia, de The Shining et d’autres longs métrages qui nous poussent à suivre, voir, entendre les hallucinations du héros.
On passe son temps à se demander si les persécutions de la jeune femme, partie en vacances au Chili, avec une amie sont la réalités, l’œuvre d’une hypnose, l’absence de la prise de ses médicaments ou d’une possession.
Comme un contre coup de tous les films calibrés, happy endés, vide d’émotions, on est ici submergé, à vif, comme un vampire s’aventurant à la lumière du jour, dans la peau de cette fille qui perd pied petit à petit.
L’interprétation des acteurs est convaincante et ils dépassent souvent leur limite (Michael Cera s’est mis en danger, Juno Temple explose comme son personnage).
Mais devant toutes ces qualités, il m’est difficile de vous dire d’y aller. Si vous avez kiffé les block busters de cet été, ça ne va pas être votre came. Le film possède beaucoup de faiblesses aussi. De part la caméra, filmant des plans sauvages poétiques, pouvant sembler un peu prétentieuse à défaut de nous émouvoir. On peut sortir facilement faute d’identification et certaines situations absurdes.
J’avais besoin de voir un film différent, sortant de l’ordinaire marmite qui prétend avoir la recette du film qui marche. Pas forcément le meilleur de l’année, mais un film que je n’attendais pas. Un léger coup de cœur : Comme une jolie fille dans le métro, que l’on fait que croiser, qui vous sourit et que vous ne reverrez jamais.