Tout simplement noir
J’y allais à reculons. Parce que le sujet peut être mal abordé et la forme peut être « casse gueule ».
Le film met en avant son acteur / réalisateur / scénariste : Jean-Pascal Zadi dans son propre rôle.
Alors malgré la forme documentaire, c’est un film avec un scénario et une écriture de personnage. C’est troublant car les personnalités jouent des personnages qui portent leur nom.
Voir Matthieu Kassovitz balancer des propos hyper problématiques, ça provoque le rire et la gêne en même temps. Et c’est ça le point fort et le point faible du film :
- le brouillage de piste entre le réel et l’imaginaire fait penser à la série DixPourCent en bien. On y a va pour voir des personnalités avoir du second degré sur leur image.
- le brouillage de piste entre le réel et l’imaginaire génère le malaise de voir des personnes que l’on aime bien se comporter comme des gros connards.
J’ai passé mon temps à me rire et à essayer de me retenir de rire en même temps.
Le film flirte entre cette ligne et ça illustre le propos et le message : le racisme est un problème complexe et l’on voit dans chaque scène les points positifs et négatifs de la démarche (fictionnelle) de Jean-Pascal Zadi.
On peut reprocher le côté mécanique du film. Chaque scène se déroule avec le schéma « rencontre, passage cool, passage malaise ».
J’avoue que le message et la fin m’a beaucoup plu. Il y a un côté « méta » ou l’histoire du film peut raconter la genèse du film. Jean-Pascal Zadi a eu du mal à faire son film, à réunir son casting. On sent qu’il y a un peu de « vécu » dans les scènes.