Cinéma  En salle

Personal Shopper

A la recherche du message…

Comme un jumeau disparu : il manque quelque chose à Maureen aka Kristen Stewart. Le film ne nous donne aucun background. Ce personnage n’est défini que par ses absences. Son petit ami loin, son job qu’elle trouve pénible, sa boss célèbre qui s’envole à la moindre occasion.

Comme un fantôme qui erre dans le film : le scénario ne donne rien. Tout est anti-climatique (chaque moment devant être marquant se dégonfle, atténuant son effet). A chaque secret éventé dans la mollesse, on se dit que le sujet du film ne devait pas être là. Alors arrive le générique de fin. On n’a vu que des ombres.

Comme des messages SMS abstraits, envoyés par un inconnu : on est embêté, interloqué, en colère à chaque interruption. On se dit que cet enchainement va déboucher sur du sens. Et puis quand on se rend compte que l’on a passé 50% du film à voir des messages sur un écran d’iPhone, on se demande vraiment quelle est la mise en scène acclamée à Cannes.

Comme une balade dans Paris : j’ai eu du mal à comprendre la géographie du film. On passe dans beaucoup de lieu, sans transition, sans présentation, comme si on était parachuté dans un rêve.

Comme une quête d’identité : est-ce l’histoire de Maureen ? Est-ce un film méta qui parle en fait de Kristen Stewart ? Je n’ai pas trouvé de dimension universelle, je n’ai pas trouvé d’histoire suffisamment intéressante. Peut être parce que j’avais trouvé un des rebondissements majeurs.

Comme un film que je n’ai pas compris, comme un film qui hésite entre l’horreur et le thriller psychologique sans entrer dans un des genres, comme si j’étais passé à côté de quelque d’important.

Je trouve d’habitude, je comprends les films bizarres souvent, enfin, j’arrive à élaborer des théories qui me parlent. Peut-être parce qu’il me manque des clés de compréhension et peut-être parce que je m’en fiche finalement et que le film ne me donne pas envie d’aller plus loin.

Le film, comme un fantôme m’a effleuré mais ne m’a pas touché.

Je viens de voir que certaines critiques comparent ce film à du Kiyoshi Kurosawa (Shokuzai) : pour ma part, on en est loin. Je vous conseille de voir Sils Maria qui a un message clair et une meilleure mise en scène.

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