Oppression
L’affiche est super belle. Il y a Naomi Watts. Deux raisons valables pour être curieux vis à vis de ce film. C’est dans cette optique que je suis allé le voir.
Comme depuis le début de l’année, je n’ai vu aucune bande annonce et j’ai parcouru rapidement le résumé sur les site de cinéma : Thriller Psychologique ! Ben c’est super.
Et le film commence. Et il commence bien. Une intro avec un peu de mystère, une Naomi Watts qui est triste dans la neige. 30 minutes où le film avance ses pions de manière intéressante.
Et le film part en sucette. Et ça devient n’importe quoi. Parce que faire du psychologique, parce que mettre une ambiance, c’est impossible dans un film à suspens en 2016. En 2016, tu mets des sursauts faciles avec un raton laveur et un coup de violon dans la bande son. Tu enlèves toute la subtilité métaphorique du remplacement du fils, de l’acceptation de la perte et tu mets, aux forceps, des scènes finales à la Shining tournée comme un pied, avec des acteurs nuls.
Intuitivement, comme Dans le Noir cette année, on sent que le scénario à un potentiel, que la trame initiale ou l’intention de départ était de faire un film plus travaillé. On sent aussi l’ingérence du studio ou l’incapacité du réalisateur à tenir l’idée de départ du film.
Au final on a un film bourrin, décérébré, sans aucune subtilité. On ajoute à tout ça des acteurs pas très convaincants (même Naomi Watts… c’est dire si ce film est un espèce de trou noir des talents). Et après une première partie où tout allait bien, on a l’impression d’avoir zappé sur une autre chaine (« une mère en hiver », « les enfants de l’angoisse » : j’invente mais imaginez un titre provenant d’un générateur de titre de téléfilm nul) durant la seconde partie.
Et le film est fini. Et c’est la tristesse qui vous envahit.