Dr Strange
Bon, un super héros qui s’appelle Stephen, ce n’est pas très courant.
Bennidict Comberbatch campe ici un héros dont l’intelligence est mise en valeur (il est abonné aux héros ou au méchants qui usent de leur cerveau).
Chirurgien vaniteux, il perd l’usage de ses mains suite à un accident. Il rencontre un patient miraculé qui lui indique un lieu où il a apprit des techniques pour se remettre sur pied.
Le reste du film est une « origin story » (un épisode où l’on décrit les débuts d’un nouveau héros) assez classique.
Le film en possède tous les défauts :
- un méchant intéressant mais très peu développé (et puis c’est Mads Mikkelsen quand même, ils auraient pu faire un effort)
- un personnage féminin qui aide le héros qui n’est pas développé non plus.
- un passage entre l’entrainement et la maitrise des pouvoirs super rapide
- une résolution finale plutôt bâclée
Ce côté rapide pour tout n’est pas forcément une mauvaise chose. On a un film concis et efficace.
En revanche, comme dans beaucoup de production Marvel récente, il y a peu d’interactions avec le monde réel.
Tout ce qui se passe dans le film, malgré la menace planétaire, reste contenu. Il n’y a pas de regard extérieur, pas de remise à l’échelle humaine tout ce qu’est en train d’accomplir les héros. Il se passe des choses incroyables et hallucinantes mais les terriens lambdas ou les autres super-héros n’existent pas.
Après le film est intéressant pour ses acteurs (Bennedict Comberbatch, Mads Mikkelsen, Tinda Swilton, Rachel Macadams) et pour son univers visuel. La partie ésotérique et magique du film remplie bien son rôle et j’ai été assez soufflé par les trouvailles visuelles. Et puis, les gags font mouche, c’est toujours bien écrità ce niveau là.
On est donc face à un produit divertissant mais calibré, avec tous les défauts inhérents aux derniers films Marvel : un film trop centré sur son personnage principal.