L’Ecume des jours
Je suis pourtant un grand romantique et je suis assez sensible à certaines tournures poétiques. Voulant décompresser d’un Iron Man 3 montagne russe, un brin de poésie, l’univers et le bricolage de Gondry me semblait être une bonne chose.
Gondry, c’est Be kind, rewind, la Science des rêves, Eternal Sunshine of the spotless mind (des films que j’adore) et le plus récent, le Frelon vert.
C’est peut être à cause de ce film Hollywoodien et impersonnel que le réalisateur revient en France avec toute sa science des effets spéciaux digne d’un cours d’art plastique.
Il s’attelle cette fois-ci à du lourd : Boris Viand. Il s’entoure d’acteurs français qui n’ont plus rien à prouver. De bon augure, me disais-je.
Et là, c’est le drame. Tous les acteurs restent dans leur zone de confort et exposent tout leurs tics, qui font qu’on les aiment ou les détestent. Romain Duris nous refait l’Auberge espagnole en amoureux maladroit, Audrey Tatou Amélie Poulain en charmeuse aux grands yeux, Omar Sy complètement Intouchable en grand sage souriant et protecteur.
Avec une direction d’acteur où l’on passe de la scène sans intention à celle où on y croit un minimum pour faire avancer l’histoire. Le film perd en sensibilité car il retire l’Humain de l’équation. Les drames s’enchaînent dans une histoire d’amour banale.
Ca ne me touche pas, car tout reste noyé dans le trouble des acteurs jouant d’autres films et des effets spéciaux qui manquent d’à propos.
Que reste-t-il à la poésie si l’on enlève les sentiments qu’elle doit véhiculer ?