Black Phone 2
Après un premier film plaisant, j’avais hâte de retrouver Scott Derrikson et son univers de serial killer. Mais la suite a pris un tournant que je n’aime pas : celui du « le passé des personnages du 1 est lié au grand méchant et on va tout vous expliquer ».
J’ai du mal à comprendre comment les mêmes réalisateurs et scénaristes ont pu se louper à ce point. Ca crée une mythologie, donne des pouvoirs magiques inexpliqués à des personnages alors qu’il s’agissait à la base d’un enlèvement d’enfant et de psychologie.
Au delà des faux raccords, des raccourcis scénaristiques, de l’attitude étrange de certains personnages, c’est avant tout le parachutage de la façon dont on doit se débarrasser du fantôme de l’Attrapeur (Grabber) qui m’a fait sortir du film.
Il y avait pourtant des choses à faire sur le traumatisme du héros du 1, sur la culpabilité du survivant, de laisser plus de mystères et de doutes sur la fiabilité des protagonistes.
Ici, tout le monde accepter tout. Tous les problèmes ont des solutions qui sont facilement applicables, personne n’est réellement en danger.
Et on n’est pas aidé par le jeux des acteurs qui donne l’impression de regarder un mauvais téléfilm du netflix (alors que le jeu des enfants était un des points forts du premier film). Et certaines scènes sont à la limite du ridicule.
Ca donne le sentiment d’une suite écrite, tournée, montée « à la va-vite » malgré de jolis plans sur la nature et quelques idées de mises en scène. C’est toujours triste de ne voir que l’esquisse d’un chouette film.