Tron : Ares
On peut trouver un film mal écrit, avec des idées mais mal exécutées, mal interprétés… On peut trouver plein de défauts à plein de films.
Mais Tron : Ares est un cas bizarre. Parce qu’il ne raconte rien. Le point fort du premier TRON était l’aspect technique. Le second était la bande son des Daft punk et la réalisation assez chouette de Joseph Kosinski. J’attendais un peu le retour de Sam Flynn et Kora avec l’irruption de CLU (ou un successeur) dans le monde réel. On peut aussi trouver plein de défauts à ses deux premiers films mais il se dégage un peu de magie. J’aime aussi l’approche « poétique » de l’informatique avec des programmes numériques ayant l’apparence de leur concepteurs.
Ici, on en a rien a fiche des règles des précédents films : on met
- des motos qui font de la lumière,
- des imprimantes 3D pour faire débarquer les créations informatiques dans le monde réel,
- des personnages encore plus creux que Sam,
- un Jared Leto qui utilise son non-jeu pour jouer un programme guerrier (qui est sensé être le programme du fils Dillinger, donc devrait ressembler à Evan Peters)
- des dialogues qui sont peut être écrits par un humain nul ou une IA très forte.
Mais rien n’est spectaculaire, rien n’est intéressant en terme d’histoire ou d’enjeux. Jamais de mystère ou de tension. Les quelques scènes d’actions sont mal filmées. Hormis Jared Leto / Greta Lee / Evan Peters, les autres personnages ne servent à rien, ne sont pas clairement introduits et sont très sous exploité (pauvre Gillian Anderson).
Reste quelques beaux moments, un peu clip (dans le bon sens) pour souligner la Bande Originale de Nine Inch Nails qui se démarque. Mais on sent que les producteurs, le réalisateur, le monteur ont tout misé sur la musique (je ne sais pas si c’était dans la salle où j’étais, elle était poussée vraiment très fort par rapport aux voix et au bruitage). Les quelques nappes musicales synthétiques sont les seuls moments où j’ai eu un peu d’émotion.