
F1 (Le Film)
Si vous avez déjà vu Tron Legacy, Oblivion, Top Gun Maverick, vous êtes déjà familié(e)s avec Joseph Kosinski. Le réalisateur américain s’est déjà illustré par sa maitrise de l’image et de la structure.
En plus des défis techniques assez proches de Top Gun, filmer à l’intérieur des monoplaces à grande vitesse a du être un challenge aussi compliqué que celui de filmer l’intérieur d’un cockpit d’un avion de chasse.
Pour F1, on reprend un peu la trame efficace (bien que cousue de fil blanc) de Top Gun et on la plaque dans l’univers de la F1.
On retrouve le vieux briscard avec un égo qui l’empêche de franchir des portes, le jeune qui doit tout prouver, des enjeux qui dépassent les personnages et des scènes spectaculaires en guise de résolution.
On troque en revanche un vieux beau Tom Cruise par un autre vieux beau Brad Pitt.
La prouesse technique et les plans sont assez incroyables et grisants. Sans forcement reprendre une esthétique audiovisuelle, les plans en voiture aident à l’immersion et au travail complexe des pilotes. On s’inscrit bien dans l’univers de la F1 (malgré le comportement du personnage de Brad Pitt, un peu trop dangereux et peu sanctionné) et surtout sur le fait que le travail d’équipe est important.
Dans les points négatifs, hérité de Top Gun, on garde malheureusement l’histoire d’amour qui s’insère dans le récit au chausse pied : mais on retombe dans les travers du jeunisme hollywoodien un peu malsain : l’actrice est 20 ans plus jeune que lui (Brad Pitt a 61 ans et Kerry Condon qui joue l’ingénieure en cheffe à 42 ans – NB : Pour info : Brad Pitt est aussi vieux que Jean Castex).
Ca reste une expérience de cinéma intéressante, à la fois proche et différente de Top Gun, reprenant aussi la thématique de Jour de Tonnerre, même si ce n’est pas mon film préféré du réalisateur.