
A Normal Family
Je découvre le travail de Hur Jin-Ho. Dans A Normal Family, on suit le chemin de deux frères : Jae-Wan, l’avocat ambitieux, et Jae-Kyu, le médecin altruiste. Pendant que les deux frères discutent de l’avenir de leur mère en maison de retraite, leurs enfants évacuent leurs frustrations adolescentes en soirée.
On a ainsi le portrait de la bourgeoisie Coréene, de la pression que l’on met sur les jeunes, sur le pouvoir de la corruption et de l’argent.
Le début est subtil, lance des thèmes intéressants, montre l’évolution de la société coréenne où l’argent et le capitalisme prend le pas sur les traditions et de la morale. Entre des jeunes déconnectés, qui ne comprennent plus l’empathie, les parents absents, essayants d’appliquer leur modèle de vie sur leurs enfants, la société perdue, mettant en avant les valeurs monétaires et l’obsession de la réussite.
Mais la nuance disparait, s’éclipsant lors du dernier dîner de famille. Je crois comprendre l’idée de la dernière scène. Symboliquement, elle « boucle » le film. Mais à mon sens, ça se fait au détriment du parcours des personnages (un en particulier).
J’ai eu aussi du mal quant à la représentation de la jeunesse (on alterne l’apathie et l’absence d’empathie) qui est, contrairement à la représentation des parents, sans contraste.
Un film que j’aurais pu aimer mais dont les dernières minutes m’ont déçu, préférant finir par une scène choc que par une conclusion logique.