Nosferatu (2024)
Je vais commencer à croire que Robbert Eggers est une fraude et qu’il se planque derrière le terme pourri de « elevated horror » pour faire des films qui dissimulent mal sa prétention.
Si j’avais aimé « the Witch » (ou the VVitch, la typo de l’affiche a toujours suscité le doute) qui était arrivé avec un sérieux renouveau des films d’horreur, les films suivants du réalisateur m’avait laissé au mieux indifférent (the Lighthouse), au pire en colère avec du style qui allait à l’encontre de la narration (le plan séquence de the The Northman qui est beau mais tellement improbable dans l’action de la fuite du héros).
Avec Nosferatu, il s’invite au chevet d’Herzog et devant la tombe de Murnau. Le film de base adapte le roman épistolaire Dracula et change les noms des personnages. Ainsi, on echange les personnages du Comte, de Van Helsing et des Harker pour des patronymes allemands.
Du coup, si vous connaissez bien le roman ou le film de Francis Ford Coppola, le scénario sera sans surprise.
Esthétiquement, il y a une volonté de moderniser la technique tout en gardant l’expressionnisme allemand comme courant artistique majeur (et aussi en reprenant aussi du romantisme que l’on trouvait chez Coppola par moment).
Mais quand bien même on a de bons acteurs, qu’apporte ce remake ? Quel angle singulier veut donner Eggers ? Je ne vais pas disserté sur l’utilité de l’art, mais de son message. Refaire un tableau, une scène, un livre, un film, ça peut être utile. Selon moi, c’est aussi un moyen pour que chaque auteur y apporte une patte, un propos qui lui est propre.
Certes le film est beau, mais l’original et les précédents remake avait déjà cette qualité. Pourquoi vouloir le moderniser ?
Après the Lighthouse et the Northman, je trouve que le film est creux, ne suscite que moyennement l’effroi, ne donne pas un angle sur son histoire ou un message venant de son auteur. Ca ressemble, comme the Northman, a un concours de quequettes (ou d’égo, comme vous le voulez) contre des cineastes reconnus, avec du style pour faire oublier qu’il n’y a aucun fond.