Speak No Evil
C’est toujours difficile de faire un remake. D’autant que le film original était bon de par sa singularité et ses non-dits (ah ah).
Ne Dis Rien avait tout du film méconnu mais dont l’aura avait grandi dans les milieux où l’on aime les films d’horreur.
Speak No Evil est un élève appliqué dans sa première partie. Il va un peu plus vite dans son exposition. Au moment de créer du mystère, il sur-explique et ajoute des mots dans la bouche des protagonistes. Si le malaise du premier résidait dans les silences (en accord avec le titre), ici tout le monde se parle et expose ses sentiments. Et malgré de bons acteurs (James McAvoy et Mackenzie Davis en tête), on perd en subtilité (et c’est ce que je craignais avant d’aller voir le film).
La troisième partie qui était la plus traumatisante dans la version originale part en slasher basique comme dans n’importe quel film américain. Elle finit de détruire le restant de subtilité (avec des personnages perdant le peu de crédibilité).
Dans les points positifs, le rôle des enfants, majeur mais sous exploité dans le premier, est plus étoffé ici, leur donnant une part plus active. Ce qui rend le comportement des parents plus incompréhensible (à mon avis).
C’est parce qu’il y avait une absence de communication entre tous les personnages que le film fonctionnait (et qui était L’ELEMENT DECLENCHEUR du film). Ici, je les trouve trop bavard. Pour un film dont le titre US prone l’économie des mots, je trouve ça dommage.
En espérant que ce film ne prennent pas les ventes ou la reconnaissance du film original.