Le Comte de Monte-Christo
Longtemps après tout le monde, je me suis penché sur le cas du Comte de Monte-Christo. J’avais zappé le diptyque des « Trois Mousquetaires » récent. Je ne trouvais pas le projet intéressant malgré le casting et l’ambition : la partie visuelle ne m’avait pas séduit.
Il faudra un jour que l’on m’explique pourquoi certains films restent aussi longtemps à l’affiche, leur donnant ainsi la chance d’avoir un nombre d’entrées cinéma astronomiques. Est-ce par leur succès que les films restent longtemps ? Est-ce un contrat avec le distributeur pour assurer un nombre de billets minimum ? Bref, je trouve dommage qu’un film qui ne reste que deux semaines en salle puisse être comparer à un film qui passe plusieurs mois à l’affiche.
Pour en revenir au film : le scénario, c’est un mélange de Batman Begins avec The Dark Knight Rises. Je pense que le chevalier noir de Gotham tire ses influences de Dumas (il y a eu tellement de révisions du super héros, il est concevable qu’un des scénaristes connaisse la culture romanesque française). On suit donc la trajectoire d’un personnage déchu puis qui revient prendre sa revanche sur les personnes qui l’ont destitué.
On connait tous l’adage qui veut que lorsque l’on cherche la vengeance, on creuse deux tombes : celle de son ennemi et la sienne. L’enjeux du film est de savoir si Edmond Dantes échappera à l’effet boomerang, tant il a perdu et tant sa colère l’aveugle.
De la part des réalisateurs du « Prénom », il y a quelques scènes très belles et majestueuses, mettant en valeur le travail sur les costumes et les décors. Il y a quelques raccords numériques visibles, mais ça ne dure que quelques instants. Pierre Niney est très juste en Edmond Dantes, un peu moins dans ses nombreux alter ego (jouer quelqu’un qui joue un rôle, c’est une mise en abîme difficile). C’est un très bon divertissement, qui tient par les qualités du roman et de l’ambition de l’adapter aux standards modernes.
Le film est un peu long, de part sa volonté de raconter l’histoire de manière très linéaire (sans long flashback ni ellipse) parfois au détriment du suspens. Le film ne pouvait pas s’étaler en plusieurs partie, aussi je peux comprendre la difficulté de couper ou d’éluder certains passages.