Tatami
Un film israelo-iranien en noir et blanc et au format carré, sur le papier, ça peut faire prétentieux de Télérama. Un peu élitiste ou un peu pointu. Tatami est un film sur une compétition de Judo qui masque des enjeux politiques.
Je ne veux pas vous en dévoiler trop. Tout ce que je peux dire est que, au fur et à mesure de la compétition, devant les chances grandissantes de l’héroïne iranienne de combattre son amie et rivale israélienne, la tension va monter.
Aussi tous les choix esthétiques et de mise en scène permettent de mettre en valeur l’ampleur et la rigueur de ce sport.
Le seul souci mineur que j’ai eu, c’est devant l’excès d’enthousiasme et l’exagération des commentateurs américains (mais c’est « réaliste », dans le sens où je retrouve ce que je déteste quand j’écoute un tournoi de « Street Fighter » commenté par un États-unien.).
J’ai trouvé le film incroyablement interprété par les comédiennes, les scènes de judo sont confuses mais assez techniques. C’est ce que l’on ressent devant une compétition retransmise à la télévision, mais avec une proximité de la peau et des kimonos des combattantes.
Et, comme pour « La Nuit se Traîne », l’unité de lieu et de temps autour de l’enjeu principal retranscrit bien cette tension.