Twisters
Petite note introductive : je n’ai pas vu le film original… j’ai toujours fait une association bizarre entre tous les films catastrophes des années 90 (Le Pic de Dante, Twister, Pluie d’enfer etc.).
Vous aimez les téléfilms de Noël ? Vous aimez les téléfilms de l’après-midi en semaine ? Vous avez surement déjà vu ce type d’histoire où la jolie protagoniste d’un petit village dans un Etat américain paumé part dans une grande ville tentaculaire style New york ou Los Angeles. Elle fait un burnout parce qu’elle s’ennuie dans son travail et elle décide de retourner dans son village natal pour se reconnecter à la passion de son enfance et éventuellement trouver le grand amour…
Vous ajoutez des tornades en images de synthèses et vous avez Twisters…
On a de très jeunes et belles actrices et très beaux acteurs (« mais olala qu’est-ce qui sont belles et beaux ») desservis par des dialogues affligeants (et que ça a du être difficile à jouer).
J’ai lu des critiques qui disent que le film parle plus des conséquences que des tornades. Mais le film n’arrête pas de nous dire : c’est pas grave si les gens meurent parce qu’on a fait une scène juste avant pour montrer que les victimes n’étaient pas très sympas (et surtout, ils sont moins beaux que les héros).
L’héroïne a un trauma mais qui s’évapore devant le sourire du cowboy. Les personnages secondaires sont inutiles, tout juste présents pour assister au rapprochement des deux (très beaux) protagonistes (c’est vrai qu’ils sont beaux).
Scientifiquement, le consultant a pris le chèque et a filé quelques post-it que les scénaristes n’ont pas lus :
- le truc débile des 3 radars pour faire de la 3D. Explication : pour que l’on puisse voir en 3D, nous, simples humains, nous n’avons besoin que de 2 yeux et un écartement compensé par notre cerveau pour faire l’extrapolation. Donc normalement avec deux radars et un ordi, ils ont leur tornade en 3D.
- les tornades aléatoires qui parfois aspirent des bâtiments de plusieurs tonnes, parfois aspires des petits humains de quelques kilogrammes et surtout pas les héros (parce qu’ils sont beaux et parce qu’ils ont un gros camion)
- personne dans les états de la « Tornado Alley » n’écoute les prévisions météos avant d’organiser un événement ?
- le coup de mettre des tampax / serviettes hygiéniques / couches absorbantes dans la tornade pour « réduire l’humidité »… sérieusement…
- « Les tornades, ce sont des calculs scientifiques et de la foi »… euh non, c’est de la mécanique des fluides avec énormément de paramètres, dieu n’a rien à voir dans les équations mathématiques… et l’intuition des (très beaux) personnages ne remplacent pas les mesures et les simulations informatiques.
C’est filmé sans aucune originalité ni idée novatrice, tout semble sans enjeux : ça ressemble vraiment à un téléfilm. Je ne comprends pas ce mix « musiques country / musiques d’ascenseur » assez insupportable qui enlève la tension.
Je vous déconseille ce Twisters (et promis j’essaie de voir l’original pour faire la comparaison un jour). Je reste avec Yoko Tsuno Tome 9, La Fille du Vent, comme meilleure fiction avec des tornades.
Petite note de fin : le coup de « ils sont beaux », c’est pour faire un comique de répétition et pour insister sur le cliché « téléfilm de Noel ». Je ne remets pas en cause le talent des comédiens et je n’ai aucune envie qu’on les réduisent à ça. C’est juste que le film utilise trop cet artifice pour provoquer « la sympathie rapide » chez le spectateur. Une preuve que l’on ne nous croit pas assez intelligent pour s’identifier à un casting au physique qui n’est pas dans les « normes cinématographiques ».