Deadpool & Wolverine
Après un premier film avec une trame expédiée et un second film avec une trame chaotique, Deadpool revient avec un invité inattendu : Wolverine.
L’autre surprise aussi vient de faire intervenir un élément de la série Loki avec la TVA, le néant. Et on retrouve dans le néant, toutes les franchises maltraitées de Marvel et la Fox.
Sans trop en dévoiler, le film revient sur les années Fox des super héros Marvel avant le rachat par Disney.
On sent que le film, comme Ryan Reynolds (qui est beaucoup impliqué dans la trilogie), veut réhabiliter son personnage maltraité dans Wolverine Origins.
Malheureusement, comme dans le 1 et le 2, les blagues, le second degré et le « brisage » du quatrième mur sont des éléments les plus importants que d’avoir un antagoniste fort et des enjeux cohérents (même si on a quand même, pour une fois, une scène finale à la hauteur). J’adore le grand méchant de ce film et je trouve son pouvoir cool, mais encore une fois, c’est assez sous-écrit et ses motivations changent en fonction des besoins des scénaristes (quitte à se moquer de Disney et de la Fox, autant ne pas reprendre leur principal défaut).
Aussi même Deadpool signale aux spectateurs que le troisième acte tire en longueur avec une scène de combat style jeu vidéo très sympa visuellement. MAIS qui sort un peu de nulle part, qui n’apporte rien à l’histoire et qui se résout avec un deus ex machina nul…
Mais en dehors de ces points négatifs, on sent un veritable amour et besoin de reconnaissance de tous les films précurseurs de l’ère Marvel post Iron Man (avec leur phase et tout), même des plus ratés.
L’alchimie entre Hugh Jackman et Ryan Reynolds est très bonne. L’acteur iconique de Wolverine campe ici une nouvelle version très différente de ce qu’il a fait dans les X-men et Logan. Même si la trame globale n’est pas réussi, il y a plusieurs scènes et plusieurs moments qui fonctionnent très bien ainsi que des surprises qui valent le coup de ne pas être « divulgâchées ».
Il est, pour le moment, mon préféré des trois films, au coude à coude avec la surprise du 1 et bien loin devant le 2. Après, je dois être un des seuls spectateurs à attendre quelque chose de la trame globale d’un film comme Deadpool, mais j’aime bien les films qui arrivent à mêler l’autodérision et la parodie avec un travail sur le scénario autant pris au sérieux que la rythmique des gags.