le Garçon et le Héron
Miyazaki revient une dernière fois avec ses thèmes emblématiques. L’innocence et l’espoir de l’enfance face au désastre de la guerre et du nucléaire.
Le film raconte l’histoire de Mahito qui perd sa mère durant la guerre et accompagne son père, à la compagne, proche de sa nouvelle femme (qui semble être sa tante…). Le jeune garçon garde la tristesse et le sentiment d’impuissance de ne pas avoir pu sauver sa mère.
Le Garçon et le Héron débute justement avec ces deux mondes qui se rencontrent. Cette intro magnifique qui tente des techniques expérimentales et qui permet de mettre de l’abstraction face à l’horreur.
Si j’ai été très transporté par ce début, j’avoue que le reste de l’histoire m’a laissée sur le carreau. J’aime beaucoup les histoires complexes, mais j’ai trouvé les différentes étapes ne s’enchainaient pas bien, voir de manière incohérente.
Je trouve aussi que l’histoire ne met pas vraiment d’enjeux au niveau du trauma du héros, car le voyage du Mahito lui servira à accepter son deuil. Comme Chihiro, l’aventure dans un monde onirique est la métaphore de l’évolution du protagoniste. Si la petite fille doit affronter ses peurs et des démons plus grand qu’elle pour grandir, Mahito se promène avec une indifférence (apparente) dans une succession des mondes. Et j’ai eu du mal à comprendre la connexion entre eux et avec le petit garçon.
Cette indifférence qui sera présente jusqu’au dénouement. C’est peut être dû au doublage français du héros, étrangement atone (qui est peut être proche de la version japonaise, je n’ai pas vu).
Cela reste un bijou d’animation, un film au dessus du lot, mais qui propose une histoire qui m’a semblé moins de magique que mes Ghibli préférés (Nausicaa, Mononoke, Chihiro, Kaguya).