Godland
Après un voyage en Islande, je me suis dit que j’irai bien voir un film qui se passe là-bas. Et on est surpris de voir que le réalisateur a pris le pari de tourné en 4:3 (voire 1:1) avec du vignettage. C’est sûrement pour coller au rendu des photos argentiques qui sont au coeur du récit. Mais ça déçoit un peu de ne pas avoir du 16:9 pour les grands espaces. En revanche, ça donne un côté photographique, dans la composition de l’image et la rigueur des plans.
On y suit un prêtre danois qui est dépêché par son supérieur pour construire une église en Islande. La rudesse du climat et des habitants vont mettre sa foi à l’épreuve.
Je ne sais pas pourquoi, en regardant ce film, ça m’a rappelé the Northman. Pourtant les sujets son différents et la réalisation a un style différent. C’est peut être l’utilisation de longs plans séquences pour décrire une action.
Là où ça faisait artificiel (et rendre parfois le récit incohérent) dans the Northman, cela permet de retranscrire une sensation de réel, de temps longs et de moments éprouvants pour le prêtre qui nous sert de guide, tout aussi pommé que nous, dans ces environnements hostiles.
Le film réussit le pari d’être calmement violent, de nous faire ressentir une rage sourde et intérieure.