Everything, Everywhere, All at once
Les univers multiples, vous ne pouvez pas y échapper. Que vous soyez fans de Crypto monnaie, de Mark Zukerberg ou des films et séries Marvel, cette théorie a le vent en poupe (il doit exister un univers où cette expression est encore d’actualités).
Pour Facebook et les Crypto, c’est un moyen de vous vendre des trucs intangibles où vous ne possédez que le ticket de caisse numérique (en faisant carburer des cartes graphiques hors de prix et introuvables).
Pour Marvel, c’est un moyen de mélanger les X-Men de la Fox et les Spider-man de Sony sans perdre en cohérence (c’était aussi le cas dans les multiples runs de Comics).
Mais dans la théorie, pour vulgariser, à chaque fois que l’on fait un choix (il y a un univers où vous prenez le chemin de gauche et un autre univers où vous prenez un chemin de droite), on crée un univers alternatif.
« Everything, Everywhere, All at once » essaie d’illustrer cette théorie. On y suit une superbe Michelle Yeoh en directrice de laverie qui part à la dérive. Son mariage bât de l’aile, la relation avec sa fille est très compliquée, sa vie est pleine de regrets et sa laverie est en difficulté financière.
Si l’idée est intéressante, que la mise en image est pleine de trouvailles, que les Actrices et les Acteurs sont très bons dans la comédie et dans les art martiaux, il y a en revanche une structure un peu trop « éparpillée ». Il y a des univers très distinctifs, mais d’autres qui sont un peu trop proches. Il y a aussi des règles qui changent un peu d’une scène à l’autre. On peut être perdu durant quelques séquences. Et, je trouve que l’enjeux final mériterait d’être pris plus au sérieux et plus global. Mais 80% du film est un gros délire jouissif, très généreux, avec une bonne humeur assez communicative.
Il y a plein de bons moments et beaucoup de bonnes idées. Je vous laisse la surprise et la découverte du film qui mérite votre attention si vous aimez les films d’action innovants.