L’Année du Requin
Je ne m’attendais pas à ça en entrant dans la salle. Je pensais à une parodie un peu drôle des Dents de la Mer. Dans un sens, durant la première partie du film, ça peut être vrai.
Je n’avais pas vu Teddy, le film précédent du duo de réalisateurs Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma, qui partait vraiment dans le film de Loup-garou avec un petit décalage et second degré (d’après les échos que j’en ai).
J’ai beaucoup aimé l’univers, ayant passé mon enfance dans les Landes, sur une plage qui ressemble beaucoup à La Pointe et je me suis amusé à retrouver les radios, les tubes de l’étés, l’ambiance « plage chouchou beignet ». Le casting est impeccable dans ses contre-emplois. Marina Fois sait flirter avec la limite entre le sérieux et le ridicule et ça passe vraiment bien. Jean-Pascal Zadi est vraiment chouette aussi. Les seconds rôles avec l’accent local me rappellent forcément une bonne partie de mon enfance.
Dans la mise en scène, j’ai beaucoup aimé l’utilisation des couleurs, jusque dans les accessoires et les maquillages (assez évident pour les personnages policiers avec beaucoup de bleu ciel).
C’est aussi un film qui peut être une métaphore du Covid et de la pandémie et comment le scepticisme et la peur peut jouer sur notre appréciation des dangers.
A la sortie, je suis content d’avoir découvert ce mix de parodie et de sérieux et le film me fait penser, d’une certaine façon à Gremlins et Ghostbusters : des films avec de l’humour mais qui sait mettre des enjeux et du sérieux quand c’est nécessaire.
C’est un film bien plus malin et plus intéressant que de prime abord.
Attention, comme Gremlins et Ghostbusters, c’est un film qui possède ses moments de tensions et je ne pense pas qu’il soit vraiment tout publique.