The Sadness
J’aime quand un film d’horreur possède une ambiance. Quand la peur passe plus par les sentiments de tension que par les « jumpscares », je trouve que l’on a quelque chose de moins superficiel.
The Sadness est un film qui se passe en Chine, réalisé par un canadien. On y suit un groupe de jeune gens pris en pleine pandémie. Le virus déconnectant le centre des inhibitions, les infectés s’adonnent à des actes de violences et des actes sexuels avec un rictus glaçant.
On peut retenir les scènes chocs. Le film ne lésine pas sur le gore et sur les effets sanglants de démembrements. Il y a aussi de nombreux hommages plus ou moins flagrants (Shining, Suspiria, Les Griffes de la Nuits).
Mais au delà de tout ça, le film ne raconte rien. Pas de message ou de sous-texte alors que parler de la pandémie en Chine pourrait avoir du sens. On a aussi une absence de propos dans un film comme « Un Dernier Train pour Busan ». Le film coréen est moins gore mais il sait gérer la tension et la transmettre au spectateur. The Sadness n’arrive pas, selon moi, à créer un sentiment d’urgence ou d’enjeu. On sait comment le film va se dérouler et qu’il va accumuler des clichés et des scènes chocs qui n’apportent rien.
Il y a des idées de mises en scène, des références remarquables, mais sans propos, sans tension ni enjeux, le film ne décolle jamais. Le fait de vomir des scènes chocs n’est pas forcément une bonne recette pour faire un film d’horreur réussi.