Last Night in Soho
Edgar Wright est un réalisateur anglais avec une patte reconnaissable. Si vous prenez la trilogie Cornetto (Shaun of the Dead, Hot Fuzz et le dernier bar avant la fin du monde), Scott Pilgrim vs the World et Baby Driver, vous trouverez un montage, une mise en scène, un rythme qui est propre à ce réalisateur.
Last Night in Soho est un film qui, pour moi, se démarque énormément de la filmographie de Wright. Le seul point commun est l’utilisation très précise de la musique. Pour le reste, il y a moins d’éléments de comédies, de montages rapides. Ici, on a un film plus calme et plus posé, mais avec une mise en scène plus posée et avec des trouvailles assez folles.
Les jeux de reflets, la mise en lumières apportent du sens au jeux des deux actrices (Tomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy) qui portent le film. Le film prend le temps d’installer les éléments fantastiques petit à petit, il faut de nombreuses minutes avant que l’étrange ne s’installe à l’écran.
Les jeux de lumières m’ont fait pensé à Suspiria (de 1977), on naviguent entre les deux lignes temporelles avec fluidité sans jamais être perdu (seulement quand le film brouille volontairement les pistes).
S’il s’agit d’un film fantastique, il ne fait pas excessivement peur mais ce n’est pas le grief que je veux porter.
Si les actrices et les acteurs sont très bons, si la mise en scène soutient très bien le scénario, si le film possède des trouvailles visuelles fortes, si l’histoire possède plusieurs niveaux de lecture, il y a malheureusement une scène qui m’a un peu déçu. Elle « casse », à mes yeux, la fin du film.
Après, j’ai peut être loupé une information importante, mais au premier visionnage, il y a un élément du scénario qui m’a surpris.
Encore une fois, le film possède de nombreuses qualités et je ne peux que vous encourager à découvrir ce film qui marque un tournant dans la filmographie d’Edgar Wright