Cinéma  En salle

Kaamelott (Premier Volet)

J’aime beaucoup le travail d’Alexandre Astier. J’ai aimé l’Exoconférence et Que Ma Joie demeure. Et, bien sûr, la série Kaamelott, ce qui nous amène à parler du film.

On sait que la série s’est retrouvée enfermée dans une case trop petite pour elle et que le cinéma est la prochaine étape de son évolution.

On sent aussi malheureusement qu’Astier tente un numéro d’équilibriste. Il doit faire venir un nouveau public, rendre la série accessible et aussi trouver le juste milieu entre la comédie, les moments plus intimes et les ambitions revues à la hausse. C’est mon principal reproche : cet équilibre n’est pas atteint, pour moi.

Mais globalement, ça me semble compliqué de mettre plus de Perceval et Karadoc, plus de Guenièvre, plus Lancelot, plus de Guillaume Galienne, d’Alain Chabat. Il y a une progression autour d’Arthur Pendragon. Certains personnages semblent cryogénisés et ressortis du congélateur pour l’occasion.

10 ans sont passés, dans un monde où la désolation s’est installé. Il y avait un moyen peut être de montrer ce monde sans Arthur, de comprendre les actions concrètes de Lancelot qui a amené la désolation.

Astier raconte beaucoup son monde à travers les personnages. Mais, pour moi, il manque des plans, des images qui aide le spectateur à s’immergé complètement dans son univers.

Du coup, pour moi, ça donne une succession de bonnes scènes, comme dans la série mais avec les moyens du cinéma (costumes, décors, images de synthèses, mise en lumière).

Arthur étant lui même un « mac Guffin » (objet précieux et mystérieux que convoite les héros d’un film, ressort scénaristique) que les personnages se passent les uns à la suite des autres (le chasseur de prime, le marchand d’esclave, le Duc d’aquitaine… ainsi de suite), il m’est difficile de ne pas voir une structure de série.

Si les scènes de grande ampleur sont très belles, ce sont les moments les plus intimes qui marchent le mieux selon moi. L’évolution personnelle d’Arthur.

Enfin comme beaucoup de film, on délaisse le grand méchant. Lancelot n’est mémorable pour son armure en peau de serpent / dragon imitant un Dark Vador blanc. Son régime opprime le royaume de Logres mais aucune scène le montre en action.

Ca reste un film plaisant et intéressant. Il ya pleins de moments, de scènes qui marchent bien : qu’elles soient drôles, touchantes, épiques, les dialogues et les personnages fonctionnent toujours aussi bien. Il faut voir si, après ce premier volet qui raccroche les wagons, Alexandre Astier pourra s’extirper des contraintes du premier volet et partager plus d’images de son univers.

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