Titane
On a tous des intuitions. Connaissant le travail de Julia Ducournau, je savais que le film allait avoir un lien fort avec le cinéma de David Cronenberg.
Dès les premières séquences, on pense rapidement à Crash, à la Mouche un peu plus tard. La surprise vient d’une scène évoquant Christine de Carpenter.
Dans la continuité de Grave, on a donc un film parlant de la destruction et la reconstruction du corps, de ses transformations.
Si Grave pouvait évoquer le passage à l’âge adulte de son héroïnea, ici elle cherche une identité et une reconnaissance. Une identité qui peut être sa place dans la société, qui peut être la reconnaissance de ses parents, qui peut être son identité sexuelle ou son genre.
Le film parle de transformation, de mutation et d’acceptation. il est porté par des actrices et des acteurs talentueux (Agathe Rousselle pour ses performances physique incroyable, mais aussi un Vincent Lindon dont la force et la vulnérabilité cohabitent pendant toutes ses scènes).
La mise en scène est assez forte et incroyable. Je ne suis pas surpris que le film ait eu une palme à Cannes.
C’est un film parfait pour l’analyse et je pense que l’on peut avoir plein d’approches intéressantes.
A titre personnel, j’ai un peu de mal avec la trajectoire du personnage principal : j’ai eu du mal à m’attaché à elle.
Si j’ai de l’empathie pour ses souffrance et sa quête d’affection, il y a des actes qui sont impardonnables pour moi et qui m’ont empêché de m’identifier totalement.
C’est assez personnel et je pense que le film peut plaire pour toutes les qualités que j’ai décrites. C’est un très bon film, une vrai experience de cinéma, mais au niveau de l’histoire, j’ai préféré Grave.