The Deep House
Etre attiré par une affiche, ça m’arrive tout le temps. Ressentir tout le mystère et la poésie d’un film d’horreur avec quelques pixels ou centimètres carré de papier, le défi était réussi avec l’affiche de The Deep House.
En tombant sur le pitch, j’ai été surpris découvrir que c’était un Amityville englouti.
Je ne connais pas le cinéma d’Alexandre Bustillo et Julien Maury, n’ayant pas vu leurs films précédents même s’ils jouissent d’une bonne presse. En tout cas, on sent qu’il y avait un challenge de taille à faire un film qui se passe à 80% sous l’eau. Tout le décor, les acteurs, la mise en place des lumières a du être un véritable défi technique. On croit à cette maison hantée submergée.
J’avoue que j’ai eu du mal avec certains éléments. Peut être que ça vient de moi mais je n’ai pas ressenti la tension de l’élément. Dans The Descent (qui est un de mes films d’horreur préférés), je ressens tout à fait la claustrophobie de la grotte. Dans the Deep House, nos héros sont un peu suréquipés : le drone, les lumières et la jauge à oxygène sont bien trop rassurants. Face à cela, une menace qui est peu être trop directe et moins incidieuse que dans une maison d’horreur classique où la tension monte progressivement. On passe du curseur Peur niveau 1 à Peur niveau 11 un peu trop rapidement (ou de manière trop prévisible).
On pense à la maison de Resident Evil 7, à Amityville, à the Descent donc et ce sont de bonnes références. J’attendais peut être trop du scénario, car dans les films précédents, l’horreur est aussi là pour mettre en avant des problèmes plus profonds (le syndrome du survivant dans the Descent, les tensions dans un couple pour Amityville), et se rapproche plus du jeu vidéo (RE7) qui privilégie plus les moments de tension. Ce n’est pas mal en soit, mais la scène d’introduction qui se passe à l’air libre et qui pose la dynamique du couple m’a induit en erreur.
De même la scène explicative à quelques minutes de la fin est un peu de trop (elle est peut être nécessaire pour les personnes qui veulent tout comprendre). Pour moi, elle enlève le mystère et les indices qui parsèment la maison (narration environnementale) me semblent largement suffisants.
Un défi technique relevé haut la main mais un film d’horreur qui ne marche pas pour moi (j’ai peut être trop vu, trop joué à des choses similaires). Ca ne doit pas enlever les mérites aux deux réalisateurs et aux comédiens qui se sont investis à fond dans ce film.