Petite Maman
Après le Portrait de la jeune fille en feu qui était une ode à la passion brulante et aux sentiments forts, Celine Sciamma sort un film plus « petit », plus intime en terme d’ambition et qui mêle drame et un peu de fantastique.
Le sujet me touche un peu car j’ai vécu une situation similaire aux protagonistes au début de l’histoire.
Le film reste a hauteur d’enfant et ça fait du bien d’avoir une approche fraîche et naïve là où d’autres réalisateurs/trices auraient mis plus de pathos et de tristesse.
On a donc une petite fille qui, le temps de quelques jours, partage son enfance avec celle de sa mère.
Ca permet d’avoir un nouvel éclairage. D’après ce que j’avais lu, c’était aussi le point de départ de Bob Gale et Zemmekis pour Retour vers le futur : « Aurais-je été ami avec mon père / ma mère si on s’était connus au même âge ? ».
A partir de ce sujet, on peut avoir plein de traitement, plein de façon de raconter une histoire. Pour Petite maman, même si l’approche mystérieuse n’a pas été retenue et si l’on garde une approche très enfantine, il y a quelques moments qui fonctionnent et d’autres où l’on est un peu plus perdu. On sent que le film a été tourné de manière simple (pas simpliste, attention) pour rester avec une dose de magie. J’ai beaucoup aimé les passages où les filles jouent des rôles, s’inventent des histoires. Le fait que l’on ne sache jamais quelle est la maladie qui afflige la mère et la grand-mère de l’héroïne enlève un peu d’enjeux à l’histoire.
Malgré le fait que j’aurais aimé une thématique plus profonde, j’ai suivi le film sans déplaisir, prenant chaque instant magique un à un, apportant un sentiment touchant, nostalgique qui m’a fait du bien.