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The Empty Man

Basé sur un Comic Book qui est très différent, sur une légende urbaine qui m’est inconnue, The Empty Man est un film assez atypique.

Délaissé en terme de communication suite au rachat de la 20th Century Fox par Disney, ce film erre dans les catalogues des distributeurs depuis quelques mois (années ?). Il arrive finalement sur Disney Plus.

Je l’ai donc vu sur ma belle télé avec un bon son mais je regrette de ne pas avoir été le voir dans un cinéma. C’est le seul moyen de le voir en France en 2021.

Si je regrette de ne pas être dans une salle obscure, c’est parce le film est très beau. C’est un film de genre fantastique qui a une réalisation très marquée et le langage visuel du film est assez intéressant. Il y a beaucoup de scènes qui se répondent, comme des échos mémoriels.

Plus on avance dans le film, plus les choses étranges s’accumulent, comme un cauchemar qui dévoile sa nature onirique au fur et à mesure du sommeil. On est souvent interpelé par le design sonore qui ajoute des murmures dans la musique, des glitches techniques pour ajouter une progression dans la torpeur.

Si l’enquête du héros, sur le culte de l’Empty Man, à la recherche de la fille d’une amie, nous amène dans des recoins étranges, c’est avant tout la culpabilité et les secrets qu’il a enfouis en lui qui vont nous donner du fil à retordre.

La fin pourra vous laisser, comme moi, un peu interrogatif. En tout cas, elle parachève cette idée de cauchemar sans fin, d’infinie noirceur qui engloutie tout (ce ne sont pas des spoilers, c’est une manière poétique de décrire la conclusion).

La réalisation est top, le son et la musique sont au diapason, l’ambiance est là. Même si le film ne provoque pas un sursaut, on pense à des oeuvres comme Silent Hill 2 qui traine cette angoisse lancinante, cette écharde cérébrale, du début jusqu’à la fin de sa narration.

Le seul détail intéressant que j’ai trouvé sur David Prior : il a surtout travaillé sur des making of de films de David Fincher. On sent une grande influence : les scènes de pluies de ce film font immédiatement penser à Se7en.

Il faut que je suive les prochains films de ce réalisateur (qui possède un homonyme qui a cassé sa fiche Allociné mais pas celle d’IMDB) qui a su utiliser une légende urbaine, un comic book pour raconter autre chose, aller dans une étrange absurdité qui rappelle Héredité, Get out ou It Comes At Night. C’est un film dont j’aurais aimé vous faire l’article dans Pas (encore) Vus.

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