Game of Thrones (l’intégrale des 8 saisons)
Donc, je m’y suis mis. Je ne suis pas fan d’heroic-fantasy à la base.
Mais la série va un peu au delà de tout ça.
La première saison pose les bases et dessine des relations complexes, des mystères bienvenus. Le tout évolue dans un univers très cohérent et assez bien mis en image. Les acteurs anglais sont tous incroyables et s’investissent beaucoup.
Basée sur les romans que je n’aurais jamais le temps de lire, c’est une série que j’aime beaucoup. Il est intéressant de voir que, ce qui fait avancer l’aventure, ce n’est ni la magie, ni l’histoire mais chacun des personnages. Comme un immense jeu d’échec dans lequel le spectateur ne sait jamais si l’on suit le destin d’un pion, d’un fou ou d’un chevalier… même les postes les plus stratégiques comme le roi et la reine sont plus qu’incertains.
Il me reste donc la saison 2 à découvrir, durant ce long hiver…
Winter is not coming : he’s here 🙂
[edit saison 2]
Cette saison est un peu moins intense et plus calme. Elle pose de nouveaux enjeux, de nouveaux personnages et de nouvelles mythologies sans vraiment les expliquer ni les résoudre.
Aussi seuls quelques personnages ont clos une étape de leur voyage. Beaucoup de portes restent ouvertes et d’inquiétudes restent en suspend.
La saison 3 arrive vite en Blu Ray et j’espère ainsi rattraper mon retard et éviter les spoilers.
[edit saison 3]
Si la saison 2 et le début de la saison 3 ronronnent, rien (sauf si vos amis vous racontent) ne vous préparera à la deuxième moitié de la saison 3. Vous aurez beau faire des suppositions, on reste assez sur une surprise énorme. Je me demande même si les longueurs n’ont pas été écrite juste pour ce coup de théâtre. Ça laisse augurer des choses assez sympa pour la suite.
[edit saison 4]
La saison 4 garde le même rythme que la saison 3. La série avance avec sont lot de nouveaux venus au casting et les départs aussi choquants que surprenants. Le niveau visuel est toujours super. Comme la saison 2, beaucoup d’arcs narratifs restent en suspens. Mais l’histoire avance et l’on n’a pas le sentiment que la saison ne sert à rien. A l’année prochaine pour la saison 5.
[edit saison 5]
Pour cette nouvelle saison, on ferme des pistes narratives ouvertes plus tôt. On avance enfin. Même si finalement, cette saison est plutôt calme en surprises. Sauf à la fin, pour faire du suspens et attendre la 6eme année. Soit je sais que je dois m’attendre à tout, soit le scénario est linéaire mais, malgré toutes les qualités techniques, je n’ai pas été emballé par cette saison.
[edit saison 6, 7 et 8]
Une saison 6 qui fait finalement avancer les enjeux, une saison 7 qui avance les pions pour préparer la fin durant la saison 8, on a donc un déroulé classique. On sent que le créateur des romans n’est plus derrière les scénarios. Il y a, à partir de la saison 6, une baisse de la qualité des intrigues et des dialogues. Ca se ressent au niveau de Tyrion Lanister dont la verve et le cinglant rivalisaient avec Dr House et qui s’efface de plus en plus (même s’il garde un rôle important).
A partir de la saison 6, la série clôture plusieurs arcs, sûrement pour se concentrer sur les trames principales. Je pense que c’était important de remettre en avant la menace des marcheurs blancs.
La saison 7 amorce vraiment un virage vers l’action au détriment des complots, des intrigues politiques et des passages surnaturels.
La saison 8, l’ayant vu avec un temps de retard et évitant de me faire spoiler, je ne suis pas aussi passionné, ni aussi radical que certain.
La fin était difficile. On sent que faire seulement 6 épisodes pour conclure était un défi narratif. On a vraiment le sentiment de « rush », de course pour en finir au plus vite. La série étant devenu un tel « monstre » (le nombre d’acteurs, de lignes narratives, de lieux et d’effets spéciaux).
Il y a des revirements psychologiques profonds dans cette saison et les créateurs de la série n’ont pas pris le temps de le montrer aux spectateurs. Des ellipses semblent occulter des moments importants. A côté de ça, on nous montre des scènes qui n’apportent pas grand choses et qui semblent pourtant demander de gros moyens.
Mon indulgence relative envers cette saison 8 décriée vient du fait qu’en tant que raconteur d’histoire (à mon petit niveau), je comprends la difficulté de conclure une oeuvre. D’autant plus que, comme Lost ou Twin Peaks, la série est rentrée dans le patrimoine culturel et a suscité des attentes énormes.
Il y a des choses que j’aime dans cette fin et je pense que le public aurait été moins critique si l’histoire était restée à hauteur de ses personnages, prenant plus de temps à les développer. Là, on sent qu’il y a eu une demande de finir sur un feu d’artifice d’actions et de retournement de situations qui ne colle pas avec le ton général de la série (rétrospectivement).