Cinéma  En salle

Invisible Man

Dans une tentative de faire une sorte d’Avengers des films de monstres des années 60, Universal sort Invisible Man. Devant s’intégrer dans l’univers du film La Momie d’Alex Kurtzman (2017) avec Tom Cruise, Invisible Man est passé à autre chose visiblement.

On retrouve Elisabeth Moss (l’héroine de the Handmaid’s tale n’a pas trop de chance dans la fiction) qui essaie de fuir un mari riche, intelligent, mais incroyablement violent et manipulateur (assez proche du personnage du mari dans Swallow).

Le film finalement prend sa propre voie et n’a pas trop de moyens. Ce qui, finalement, est ce qui lui est arrivé de mieux. Le film marche sur la suggestion, est très économe en effet numérique et sort de cette volonté de faire une team avec la Momie. Leigh Whannel (réalisateur et créateur de Saw 1) réoriente le film vers de la torture psychologique et le thriller.

On a donc droit à un film très beau, avec de chouettes plans, qui prend le temps d’instaurer une paranoïa. On est souvent dans le point de vue d’Elisabeth Moss (la victime) plutôt que de cet homme invisible (le persécuteur). Un renversement qui est plutôt logique et qui porte un message contemporain (même s’il me semble que dans le roman originel, on ne présente pas l’homme invisible comme un héros).

Le film aurait gagné à être plus ambigu dans sa première partie, de nous laisser le temps de douter. Il part un peu vite vers ses conclusions. Cela aurait pu donner lieu à des moments avec plus de tension et d’effroi.

Le film compense en faisant des scènes d’action à la place.Ces dernières sont plutôt bien filmées et avec quelques trouvailles sympas.

Le point le plus négatif selon moi : le film ne sait pas comment conclure. Il enchaine les fins « poupées russes » qui nous font faire des « montagnes russes » : à un moment, je me suis dit, « cool, c’est pas mal », puis le film balance une information supplémentaire et on se dit « quoi ? » avant de finir sur un final où on se demande « pourquoi ? » (même si c’est logique dans une certaine mesure).

J’ai finalement retiré toute mon empathie du personnage principal et je suis sorti de la salle un peu triste pour elle. Comme pour le reste du film, j’aurais aimé une fin plus ambigüe.

C’est un film intéressant, avec de bonnes idées, des scènes d’action bien filmées, quelques moments haletant, un message fort mais une fin qui gâche un peu le reste.

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