Cinéma  En salle

Ad Astra

J’ai failli bouder le film. Maintes fois reporté, pour être plus présent dans les esprits, pour les futures nominations aux Oscars. Je trouve la démarche critiquable. D’autant qu’ici, on va forcément faire référence à un film déjà nommé et déjà gagnant des statuettes américaines.

Après j’aime bien James Gray et j’aime bien Brad Pitt. Et j’aime beaucoup Gravity.

On surfe sur la même tendance : faire une analogie du vide intersidéral avec un état psychologique.

Dans Gravity, pour Sandra Bullock, c’était le deuil de sa fille. Une sorte de contrepartie Science Fiction à The Descent.

Dans Ad Astra, on peut imaginer la dépression de Brad Pitt, ce sentiment d’abandon de son père, éloigné par des années lumières.

La pertinence de situer Gravity et Ad Astra dans un contexte de science fiction, c’est de dire que : malgré les progrès technologiques, malgré les moyens de communication qui défient l’espace et le temps, on est seul, prisonniers d’un scaphandre qui empêche tout contact charnel.

J’ai aussi pensé à First Man, de Damien Chazelle. Les deux films utilisent la figure de l’homme froid et distant, obligé de porter un masque, alors qu’ils sont dévorés par leurs émotions.

Mais aussi, parce qu’il y a cet effet spécial cool : on ne voit jamais les reflets des caméras dans les visières réfléchissantes… (Un jour, je saurai comment ils font cet effet…)

Tout ça ne dit pas si j’ai aimé le film. Le fait que je fasse des comparaisons à des oeuvres précédentes est un indice. Si je me détache des références, j’ai beaucoup aimé le film. L’histoire m’a pris et m’a emmené dans l’espace. Même si ce n’est pas un film d’action, on sent la tension monter progressivement. Que va-t-on trouver au bout du périple de Roy ?

Si je me repose sur ma culture, évidemment que le film se rapproche beaucoup de ce que j’ai ressenti sur les films sus-nommés. Ca m’est difficile de ne pas penser à Gravity et Interstellar (d’autant que leur bandes originales / OST me hantent encore) en voyant ce genre de S.F. plus « psychologique ».

Il doit y avoir aussi une tendance, un message révélateur, comme la mode revival des Zombies dans les années 2000 et des Vampires dans les années 1990. Dis moi quel monstre te fait peur, je te dirai quelle est ta société…

Ici, l’abondance de technologie et le vide qui sépare les êtres semble être la plus grande des terreurs. On ne peut pas faire plus contemporain.

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