Trois Jours et Une Vie
Un Drame et un Thriller, par Nicolas Boukhrief.
J’avais adoré le Convoyeur. Mais étrangement, ce n’est pas à cause de lui que je suis allé voir ce film.
La décision de voir ce film a été guidée avant tout par l’absence de films français dans mes envies du moment.
C’est avant tout le mot thriller qui m’a convaincu. Puis j’ai vu l’affiche. Puis j’ai vu Nicolas Boukhrief.
Je ne vais pas trop vous raconter l’histoire afin que vous la découvriez, comme moi. je vais plutôt vous parler des qualités du film
On a donc un vrai thriller : une vraie tension, un suspense qui arrive de manière lancinante, comme une écharde dans le cerveau (j’aime bien l’expression anglaise « like a splinter in your mind », dite dans the Matrix, pour désigner que quelque chose vous interpelle, sans que vous arriviez à mettre le doigts dessus). Et c’est chouette de se sentir scotcher à son siège sans musique grandiloquente ou sans action trépidante. Ici, juste le baiser d’un enfant à sa mère est un moment dérangeant.
On a une affiche avec des enfants, une forêt et un homme déchiré. Difficile de ne pas penser à Mud, un film qui créait aussi de l’intrigue à l’aide de ses personnages.
Et Nicolas Boukhrief (qui avait fait donc le Convoyeur, un film que j’aime beaucoup) est un réalisateur qui ménage la simplicité de sa réalisation pour offrir des coups d’éclats marquant, comme le calme avant la tempête. On bascule même dans un versant horreur lors d’une scène qui fait en sorte que tout tourne au cauchemar.
J’ai trouvé le film bien écrit et bien joué.
Le seul écueil du film est peut être le tout début, où tout semble s’enchainer comme un destin qui s’acharne. Ca fait peut être beaucoup. Mais c’est au prix de ce set up (cette mise en place) que le pay off (résolution qui en découle) résulte de la mise en tension.