Cinéma  En salle

Once upon a time in Hollywood

Le cinéma n’est pas la réalité. Tarantino, à ses débuts, a toujours été outrancier, faisant des personnages « bigger than life » mais attachant.

Après, je ne sais pas ce qui s’est passé après Kill Bill, je trouve que cet équilibre est légèrement cassé, que seul Django avait pu remettre du poids dans la balance.

Mais depuis, je trouve que les personnages sont soit trop terre à terre, soit trop exagérés.

Ce qui m’avait sorti de Inglorious Bastard, hormis que je trouvais les scènes pas très bien connectées, c’est la réécriture d’une partie de l’Histoire, pour son histoire. A ce moment, le film a perdu toute ma suspension d’incrédulité. Remettant les exploits des personnages en dehors de notre réalité.

Après cette introduction trop longue (mais qui va servir de contexte sur mon impression de Once Upon a Time in Hollywood), ce dernier film a beaucoup de qualités. Brad Pitt et Leonardo Di Caprio sont tous les deux très convaincants, rendant leur personnages attachants.

Margot Robbie est tout aussi incroyable en Sharon Tate. Mais j’ai du mal avec cette storyline. Elle aide à faire monter la tension (car si l’on connait son destin, on se doute qu’un élément perturbateur va changer le cours de l’histoire). Mais je trouve cette partie très mal connectée. Elle s’éloigne de la thématique de l’acteur, de son travail (toujours négatif malgré sa vie de rêve) et de son rapport avec sa doublure (toujours positive malgré sa vie modeste, dans l’ombre de la grande star).

Et Tarantino utilise la technique de l’élastique. Il le tend et l’étire jusqu’à l’usure. Et au lieu de faire décoller le récit, il éclate dans un final très inattendu.

Toujours dans les qualités : il mélange les styles, les époques, les acteurs. Ca donne un côté baroque au film qui le rend intéressant. Mais c’est aussi sa grande faiblesse. En multipliant les points de vues, sans ligne directrice, on se demande très souvent quel est le propos du film.

Comme un gamin qui s’amuse avec des Playmobiles et des Legos. Ca n’empêche pas une belle histoire ni l’amusement, mais on a du mal à connecter les univers et les pièces.

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