US
Je suis passé à côté de ce film.
J’ai adoré Get Out, le précédent film de Jordan Peele. J’ai eu peur, j’ai eu un message. Pour US, je m’attendais à une histoire dans le même genre.
Je m’attendais à avoir peur : jamais, pas une seconde, pas une phrase n’a généré de la tension.
Je m’attendais à un message : je n’ai pas compris. Le (ou les) retournement(s) de situation invalide(nt) tout le discours sur l’identité.
J’ai l’impression que Jordan Peele est tombé dans le travers des scénaristes débutants : à vouloir trop en dire, on perd la cohérence du message. Il y a trop de « trucs » dans le film, on a le sentiment qu’il veut trop en dire.
Pourtant les costumes, la réalisation et les acteurs (avec des rôles doubles) sont superbes et excellents. Mais je n’ai eu aucune empathie, pour personne.
Il y a de l’abstrait, de la poésie et des références à Silent Hill (le jeu). Mais dans ce cas, ça ne marche pas du tout sur moi.
Je n’ai ressenti aucune tension. Le film ne possède pas de règles cohérentes (les êtes négatifs sont parfois autonomes, parfois sont liés faits et gestes avec les gens normaux).
Et si le film se veut philosophique, il est alors prétentieux. Si l’on remet le film en perspective avec le retournement final (prévisible), ça n’a finalement que peu de conséquences, ça ne bouleverse pas les valeurs des personnages.
Il faut savoir faire un film simple, ce qui est différent d’un film simpliste. Le film aurait gagné à assumer son côté fantastique, à utiliser les codes et la grammaire du genre, à enlever une certaine complexité pour délivrer un message plus clair voire plus direct.