The Shape of Water
Est ce qu’un film divertissant peut être porteur d’un message : Deuxième partie.
(Voir billet sur Black Panther).
The Shape of Water (la Forme de l’Eau en France, même si ça enlève le côté silhouette que suggère le titre US) est un film de Guillermo Del Toro.
On a donc toutes ses caractéristiques et ses obsessions à l’écran. C’est visuellement très beau, avec des plans que l’on peut reproduire en tableau et que l’on peut exposer chez soi sans honte.
C’est aussi l’histoire d’une entité étrange, plus incomprise que dangereuse qui rencontrent d’autres marginaux.
Le film met en avant une jeune femme muette, un homosexuel, une employée noire qui se lient d’amitié à la créature et essaie de la sortir d’un système qui l’oppresse.
Ainsi mon lien avec Black Panther est peut être plus évident.
Dans les deux cas on a un super casting et un message positif.
Mais au contraire de Black Panther, le film possède une vraie narration et une histoire mieux construite. J’ai réussi à m’attacher aux personnages.
On apprend à connaître tout le monde : de l’héroïne au « méchant », tous ont des motivations claires et justifiées.
Et le film ne nous met pas constamment sous le nez la difficulté des outisders. Il nous montre en quoi leur différence les construit, les définit. En quoi leur différence rend plus intéressant leur vie, celles de leur entourage, du plus qu’ils apportent dans un monde « standard » qui sent la naphtaline.
Enfin, il y règne une ambiance très Amélie Poulain (ambiance nostalgique, films anciens qui passent à la télé, relations de voisinage dans l’immeuble).
C’est l’histoire d’un monstre marin qui mange des oeufs, mais c’est tellement plus que ça si l’on creuse sous les écailles. Beaucoup de poésie, d’amour du cinéma.
Le film m’a beaucoup plu, même s’il n’égale pas la poésie du Labyrinthe de Pan, toujours mon top dans la filmo de Del Toro.