Veronica
Ca faisait un moment que l’on n’avait plus entendu parlé de Paco Plaza. Un peu empêtré dans les déclinaisons de REC qui sont nettement moins bonnes que l’original.
Si je vais sur Allociné, je vois plein de films non sortis / pas diffusés en France. Les films de genre, quel que soit leur pays d’origine ne semblent plus faire recette. Il ne semble plus avoir de place pour les films « moyens ». Les blockbusters et les films faits-à-l’arrache-avec-3-euros-6-sous prennent toutes les salles.
Au delà de la difficulté de se financer, le film d’horreur (ici le film de possession) est un genre dont les codes sont connus.
Soit on est puriste et on refait la cuisine de papy Big John, soit on essaie de faire des recettes innovantes avec de nouveaux ingrédients. Mais faire des mélanges n’est pas forcément une bonne idée.
Une histoire d’enquête réelle, une éclipse, une planche de Ouija, une bonne soeur aveugle, des enfants livrés à eux-même, une adolescente rebelle, une musique téléfilm année 80, c’est un peu bourratif (comme un gâteau au chocolat, fourré de pâte à tartiner, avec un glaçage cacao, trempé dans un chocolat chaud). Il y a une jolie présentation, quelques idées visuelles, mais une fois l’habillage passé, on passe plus de temps à retrouver les saveurs originelles que de savourer le plat servi.
Dommage, car j’adore les histoires de frères et de soeurs, d’adolescent qui doivent devenir adulte trop vite. Il y avait à creuser sur la psychologie et le symbolisme. Au final, on a juste un film hommage de ce qui a été fait ces dix dernières années. Pas forcément la meilleure période en terme de film d’horreur.