Thor : Ragnarok
Je le savais avant d’y aller. Comme quand on va au Mac Do. On sait que l’on va manger la même recette, préparée avec les mêmes procédures, que l’on va digérer pareil.
Et que l’on va oublier, parce que : c’est comme d’habitude.
Pourtant, on peut mettre au crédit une réalisation assez jolie avec ENFIN des couleurs dans l’univers Marvel.
Il y a plein de trouvailles visuelles, des gags qui marchent et que l’on racontera assurément à la machine à café pendant la pause de 10h.
Mais pourquoi je suis aussi dur ? Parce que Thor Ragnarok use jusqu’à la corde de l’écriture « un enjeux dramatique fort désamorcé par un gag ». C’est bon, on a compris…
De plus, ce n’est pas comme si le film n’était pas vide d’enjeux pour le personnage de Thor. Il y a la mort de personnages importants, la menace de la destruction de son monde, la fin de ses croyances qui le définissent en tant que héros. Mais tout ça n’est pas si grave parce que l’on a mis des gags, un étalonnage fluo et une musique année style 80.
Si l’écriture désamorce tous les enjeux, il faut mettre au crédit du réalisateur une réalisation qui a enfin une personnalité, des plans jolis (mais vide de sens : exemple, le plan où le sol est réfléchissant) et des images de synthèses cools (Hulk qui joue à la balle en arrière plan d’un dialogue… le nombre d’heures de travail en image de synthèse juste pour faire un gag presque invisible).