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Ça : IT – Chapter one

Chapter One, parce que le film est en deux parties, deux époques. On retrace ici la partie « Enfance » du combat à Derry mené contre le clown Pennywise.

En allant au cinéma, j’avais un souvenir très précis du téléfilm. Si l’on s’en tient à la narration et à l’angle, le film est très proche, les changements ne sont pas majeurs en terme d’histoire.

On retrouve le Club des Ratés; Leur passage de l’enfance à l’adolescence, les problèmes et les dysfonctionnements de leur famille. Cela explique le fait que les adultes sont absents de leur univers.

La réalisation de Muschietti est comme dans Mama, très belle, avec de belles images et des trouvailles visuelles assez sympas :

  • disproportions pour créer la menace,
  • vibrations de l’écran sauf la tête du clown pour créer un effet de peu hypnotique,

Il y a de vraies sensations d’effroi.

On échappe pas a quelques « jump scares » en mode « bouh » assez faciles et pas très intéressants.

Le film n’ajoute pas un nouveau point de vue. Il joue la carte de la nostalgie. Mais ce n’est pas un mauvais film pour autant. Je suis pile dans la tranche d’âge des enfants. Je m’identifie toujours aux personnages et l’ambiance me plait toujours.

Stephen King est un écrivain visuel

Et si j’ai déjà parlé de cette dimension de Stephen King, Il ne faut pas oublier la dimension psychologique :

À l’âge des enfants, dans leur famille respective, tous sont confrontés aux erreurs et démons de leur parents. Ils perdent l’innocence de l’enfance et sont confrontés, de manière plus ou moins direct au deuil et à la mort. Quand on passe de l’enfance à l’adolescence, c’est la découverte de la mort qui crée un traumatisme.

Cette peur :

  • Soit on l’affronte, on la dépasse
  • Soit on la garde en soit et elle nous hante pour le reste de notre vie

A l’age adulte, le fait que la deuxième partie se passe 27 ans plus tard, sur la génération suivante, fait retrouver les personnages à une autre période charnière, la quarantaine.La peur de la mort est de nouveau là avec le retour du deuil (parents, amis).

Cette peur revient à ce moment.

Pennywise symbolise cette peur : Peur de grandir, peur de vieillir, peur des échéances inéluctables de notre vie.
Du coup, quoi de plus flippant qu’un adulte qui se comporte comme un enfant ? Un clown, c’est un personnage à contre-courant de cette progression.

En cela, le livre, le téléfilm et le film abordent tous les trois de manière très métaphorique ce sentiment.

Et cette dimension, dans le film, dans cette première partie, reste toujours là.
Le film n’apporte rien de plus, change un peu la forme mais il n’enlève rien. Et c’est déjà ça 🙂

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