Videodrome
Avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de retard je découvre Videodrome. Genre avec 34 ans de retard. Bon, à 6 ans, j’aurai eu du mal à comprendre le propos de Cronenberg. J’aurais fait des cauchemars. Surtout que je m’endors grâce à la télévision.
Le film est prophétique à bien des égards. Si l’on suit l’évolution de la télévision en tant que média, l’évolution de la société qui alimente ses programme, le propos du film est plus que d’actualité.
Comme Cronenberg est aussi au scénario, on peut voir dans Existenz une suite logique.
Mais Videodrome est plus viscéral et est plus malsain car plus humain. On retrouve dans les deux cas, le mélange technologique et organique.
Si l’on a un anus artificiel où l’on « plug » le jeu vidéo dans Existenz, on a un vagin ventral, lecteur de cassette dans Videodrome.
Les deux films questionnent notre rapport à l’image, notre rapport à la réalité et comment ces media façonnent notre façon de penser.
Ils montrent aussi comment notre société peut évoluer si elle est mal orientée.
Les écrans nous renvoie un reflet. Comme dans tous les media, oubliez jamais d’identifier correctement qui est l’émetteur et qui est le récepteur.