Silence
Révélation numéro 1 : Je suis athée. Je ne crois pas en un ou plusieurs dieux qui régissent notre cosmogonie, l’idée d’une vie après la mort ne me réconforte pas.
Révélation numéro 2 : Je crois que je n’aime pas trop la réalisation de Scorsese.
Pour le deuxième point, il faudra que l’on m’explique la spécificité de sa mise en scène.
Je trouve l’image « crue », sans gros artifice.
Si ça peut être un parti pris réaliste plaisant, je n’arrive pas à voir ce qui fait sa « patte », sa spécifité. Globalement, vous me mettez devant Derrick ou devant un film de Scorsese, j’ai l’impression de voir la même image bleu grise.
Les films que j’ai aimés, c’est avant tout pour leur histoire : Taxi Driver, Shutter Island, Hugo Cabret.
Donc, devant Silence qui se passe dans un Japon sans couleur qui ressemble à un film des pays de l’est (Derrick, je vous dis), on suit l’histoire de deux prêtres antipathiques qui croisent des japonais pas très sympathiques qui n’ont pas la même religion.
Tout le monde est intolérant envers la foi de l’autre, même s’ils ont des valeurs communes. C’est la fête parce que le Dieu des portugais, c’est le vrai. Celui des japonais, il est contenu dans l’ensemble de la nature.
Pendant tout le film, je me suis demandé quel était le message :
- La religion, c’est nul ?
- La foi japonaise, c’est nul ?
- La foi chrétienne, c’est nul ?
A aucun moment, il se trouve un message d’ouverture et de tolérance, le héros au brushing impeccable (j’ai dû zapper de Derrick sur Les Feux de l’Amour) ne fait que subir l’histoire, il n’évolue jamais.
Donc, de par ma position, je n’ai surement pas compris ce que le film avait de génial.
Ni la mise en scène, ni les acteurs, ni les paysages, ni le scénario ne m’ont convaincu pendant les 2h40 de film.
Encore une fois, si vous avez des pistes pour m’aider à comprendre pourquoi tout le monde encense le film, je suis preneur.
Peut-être que ça ne fait pas sérieux de ne pas aimer Scorsese… Je ne suis donc pas sérieux.