Cinéma  En salle

Brice de Nice 3

Je vous vois, je vous imagine, le sourcil levé, la main sur la souris, le doigt sur le smartphone, le jugement hâtif prêt à sortir.

Un petit rappel. Si vous cherchez bien dans la Tematek, vous pourrez trouver La Beuze, Lesbian Vampire Killer et d’autres perles du cinéma honteux et régressif.

Dans un deuxième temps, je peux rappeler que je ne vais pas toujours au cinéma tout seul et que je ne laisse pas tomber les copains durant les dures épreuves de la vie.

Enfin pour les plus anciens fidèles, le premier article de l’ancêtre de la Tematek était Taxi 2. Si les 15 ans de culture cinéma supplémentaires et un peu de recul m’ont fait désavouer ce type de film facile, je tiens avant tout à rappeler l’origine populaire de mes premiers émois dans les salles.

Maintenant que le sourcil est redescendu, que le doigt vengeur ne veut plus cliquer ailleurs, vous vous attendez à ce que je tire sur l’ambulance.

Mais je vais nuancer.

  • Ce n’est pas une super comédie française. Chabat et Astier étant haut dans mon estime, le film de James Huth est loin de ces standards. Je n’ai pas beaucoup ri (pourtant, je suis bon public), je ne comprendrai jamais l’intérêt du personnage de Clovis Cornillac. Il est le moteur de l’aventure de Brice mais le personnage en tant que tel reste une énigme (avec ses pieds pouces qui me mettent mal à l’aise).

Le film possède des bons moments.

L’intérêt du personnage de Brice (lunaire, naïf, qui préfère rêver sa vie que de la vivre) est d’être confronté à la réalité. Dans ces moments, le film est drôle. C’est dommage que le film ne soit pas construit autour de cette idée, selon moi.

Le passage à Hossegor avec Alban Lenoir est plutôt bien fait (mention spéciale au délire dessin animé, bien exécuté techniquement mais avec des jeux de mots un peu nuls).

On peut mettre au crédit de Jean Dujardin de ne pas se prendre au sérieux : après un Oscar, une carriere internationale, revenir aux sketches de ses débuts, retrouver ses copains : la démarche est sympathique. Ça ne donne pas de qualités supplémentaires au film, mais ça lui donne une intention honorable. La fin du film va aussi dans ce sens : on peut y voir une critique des stars qui prennent un peu le melon et qui oublient bien vite de là où ils viennent. La simplicité est la clé.

Alors, je ne vais pas vous inviter à dépenser 10 euros en ciné, à mettre 20 euros dans un DVD pour ce film, où visiblement le réalisateur et les acteurs se sont plus amusés à le faire que moi à le regarder. Je regrette les blagues un peu facile alors que le personnage de Brice peut être infiniment plus drôle et plus touchant à la fois : il reste dans une BD, dans sa vie fantasmée. C’est ce qui plaît à beaucoup, c’est ce qui me fait décrocher personnellement : On accompagne volontiers un personnage drôle ou loufoque qui a un parcours émotionnel.

Brice reste dans sa vie en Jaune du début jusqu’à la fin et c’est dommage.

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