Black Mirror (saison 1, 2, 3, 4)
Le Black Mirror (miroir noir), ce sont les centaines d’écrans de télé, d’ordinateurs, de smartphone qui nous renvoient une image ternie.
Devant le Black Mirror, c’est nous. Nous dans quelques années, quand notre société aura évolué pour intégrer l’utilisation des smartphones, des ordinateurs, des données que l’on échange, des média, s’intégrant dans notre quotidien et parfois s’immisçant dans notre intime.
Derrière le Black Mirror, se trouve Charlie Brooker, le scénariste de tous les épisodes. Comme Rod Serling sur la Quatrième Dimension, il insuffle le sens de l’étrange de la série. Ancien journaliste nouvelles technologies et jeux vidéo, les progrès ne sont jamais montrés de manière péjorative ou inquiétante. La vrai question étant « qui les détient ? » et « qu’est-ce qu’ils en font ? ».
Les acteurs de chaque épisode sont tous très bons. Sur ce point, elle souligne encore une fois que l’âge d’or des séries passe par l’Angleterre.
C’est une série antholigique, dans le sens où chaque épisode est indépendant, avec des réalisateurs différents, ce qui donne une diversité de mise en image.
Pourtant, ce qui lie la série, ce n’est pas une critique des technologies de l’information, mais de l’utilisation que l’on en fait et de ses principales dérives. En fonction des épisodes, on questionne notre rapport à la politique, notre façon d’appréhender les autres, de se comprendre soi même, de notre façon d’envisager la mort.
La série prend le partie de se placer dans un futur proche, jamais trop loin. Cela donne cette sensation étrange de posséder tous les codes de ce futur hypothétique, sans être vraiment perdu, mais avec l’étrange sensation qu’une petite chose a changé, comme une écharde dans notre cerveau.
Comme la Quatrième Dimension, cette série permet de montrer l’humain au delà de son écran, avec tous les doubles sens que cette phrase implique.