Juste la fin du monde
De retour, avec Dolan, dans le huis clos anxiogène de la famille, après Tom à la ferme, aussi adapté d’une pièce de théâtre.
Des gros plans qui montrent la solitude des personnages, même au sein du groupe.
Des dialogues qui ne sont que des monologues.
Il est évident que cette famille étouffante, comme la canicule du jour où se passe le film, donne envie de partir, loin.
C’est assez touchant.
En terme d’acteurs, tous sont à contre emploi (sauf Vincent Cassel).
Le plus choquant, c’est Nathalie Baye, grimée ici en Anne Dorval. Baguouses, coupe de cheveu, tenue : elle joue la surenchère alors que Nathalie Baye (pour moi), c’est la réserve.
Marion Cotillard est ici timide, loin des personnages grandes gueules qu’on lui donne d’habitude
Lea Seydoux, Femme fatale depuis James Bond, redevient une ado junkie avec un suçon dans le cou.
Vincent Cassel est un homme à la colère rentrée, dont les phalanges abimées montre ses frustrations. Du Vincent Cassel assez classique 🙂 .
Gaspard Ulliel enchaine les phrases de 3 mots. On est plus avec lui dans l’émotion des souvenirs des jours heureux. Il n’est pas vraiment « acteur » de ce moment familial.
Après, on revit, en tant que spectateur, ce diner familial qui nous est tous arrivé, où la tension est là, mais personne n’ose mettre le feu aux poudres.
Moins marquant que Mommy, plus dans le moment de vie et l’anecdote que dans un message plus humaniste. Un essai filmique sur les gros plans.
J’ai pensé à Melancholia, qui parle de la famille sur trame de vraie fin du monde, mais le film reste plus optimiste et plus humain que le film de Lars Von Trier.