Jason Bourne
Ayant fait une séance rattrapage des 3 premiers en Dvds il y a quelques années, j’avais vu The Bourne Legacy avec Jeremy Renner en Australie, j’étais donc au point pour voir le nouveau.
Il signe le retour de Matt Damon dans le rôle principal et Paul Greengrass à la réalisation.
J’ai bien aimé Jeremy Renner et l’histoire de Tony Gilroy dans le 4.
Du coup, est ce le Jason Bourne de trop ? Comme toutes les sagas qui durent longtemps, il y a toujours un maillon faible qui fait céder la chaîne.
Si j’aime bien le retour de Matt Damon, je suis un peu plus sceptique vis à vis de Paul Greengrass le réalisateur.
Avec un caméra toujours en mouvement et des scènes d’actions et de combats avec des plans de 3 secondes max, dès que l’action est dynamique et spectaculaire, elle est complètement illisible pour le spectateur n’ayant pas pris de cocaïne.
Au niveau scénario, on retrouve toutes les grosses ficelles et la plus grosse incohérence selon moi : les agences de renseignement publiques ou privées, au milieu des villes, dans des buildings avec des vitres en verre… Faudra prévenir un jour les méchants de Jason Bourne de bosser dans un bunker.
Et puis le Vincent Cassel « à tout faire », c’est bien pratique pour personnaliser l’antagoniste. Le seul truc qu’il n’a pas fait, c’est tuer la mère du héros… Tout le reste de son personnage est construit pour être forcément le boss de fin.
C’est le principal défaut de ce Bourne. Tous les personnages sont des machines. Aucun ne fait passer la moindre émotion. Les tueurs ne doutent jamais, Tommy Lee Jones est froid, Alicia Vikander est calculatrice.
Les précédents films montraient ce retour à l’humain, avec le retour de son identité, Bourne pouvait de nouveau être un homme et non plus une arme.
Malgré un développement de personnages nul et une réalisation un peu aux fraises, le rythme frénétique arrive à nous tendre pendant les scènes d’action.
Si ce Bourne assume son identité, il a perdu un peu de son âme.