Doctor Who (Saison 1 à 9)
[Edit Saison 9]Après une saison 8 où l’on sent que l’on cherche ses marques, cette saison 9 repart plus dans l’esprit des saisons précédentes, avec un Docteur qui prend plus part à l’action et un compagnon qui le suit.
La sensation que tout peut arriver dans un épisode est de nouveau présente.
L’épisode 11 est, pour moi, un de mes épisodes préférés.
[Post Initial]Alors j’ai mis saison 1 à 8, il faut savoir que je parle de la version « contemporaine » du Docteur (version 2005).
Je triche un peu car j’avais vu la série l’année dernière. J’ai profité d’avoir pu voir la saison 8 sur une plateforme de VOD pour faire un article plus complet.
Pour ceux qui n’ont jamais eu la curiosité de voir les Doctor Who, on suit les aventures du dernier Seigneur du Temps, ayant fuit sa planète Gallifrey à bord d’un vaisseau spatial / machine à voyager dans le temps appelé TARDIS. Il s’est octroyé le titre de Docteur et amène dans ses aventures quelques humains de la planète Terre. Il possède la capacité de changer d’apparence et de se régénérer s’il est mortellement blessé. Son vaisseau ressemble à une Police Box anglaise car, suite à une erreur de manipulation, son apparence reste bloquée ainsi.
La série contemporaine reprends au moment de sa 9ème régénération.
Les voyages en TARDIS permettent aux scénaristes de faire voyager le docteur et son acolyte dans le temps et au confins de l’univers.
La série dans sa première partie (Saison 1 à 5) est assez bien travaillée en terme de scénarii. Toutes les saisons forment un meta arc narratif. Même si l’on peut (comme dans X Files) différentier les épisodes « loner » (dont la trame et la résolution se tiennent sur un seul épisode) des épisodes plus « fils rouges » (dont la résolution prend une voire plusieurs saisons), on prend du plaisir à voir toutes les pièces du puzzle s’imbriquer.
Au delà de la saison 5, le staff de scénariste change (Russel T Davies passe la main à Steven Moffat, qui dirige aussi l’écriture de la série Sherlock).
Si l’on gagne en symbolisme, on perd la construction dramatique et les « énigmes » auxquels les précédents Docteurs étaient confrontés.
Depuis la saison 5, je trouve (à titre personnel) que les épisodes « fils rouges » sont bâclés au détriments de « loners » superbement écrits. Il n’est pas rare, depuis l’arrivée de Matt Smith, de voir la partie fil rouge s’arrêter au bout de quelques épisodes avec une résolution pas très intéressante. A côté de cela, il faut reconnaître que certains épisodes sont très bons. Mais le sentiment global qui ressort c’est de voir le personnage du Docteur qui subit plus qu’il n’agit.
On peut voir aussi un traitement plus littéraire et symbolique du Docteur et l’on retrouve moins souvent l’orientation SF ou fantastique depuis l’arrivée de Moffat. Aussi, si cela marche très bien pour Sherlock, cela manque à Doctor Who.
Enfin, il faut aussi souligner le fait que cette série demande aussi un grand niveau d’abstraction du spectateur. Les effets spéciaux kitchs et les designs des aliens faisant référence aux années 70 pour coller aux origines de la série, plus que par manque de moyens (le T Rex de la saison 8 – 2013 – ressemble à une cinématique Playstation 2 alors qu’il était facile de faire mieux). Si vous arrivez à donner une chance à la série, vous trouverez des personnages attachants, des enjeux humains et de belles séquences riches en émotion. Mais je conçois que, de prime abord, il est difficile d’aller au delà (j’ai fait parti des personnes très réticentes vis à vis de l’univers Doctor Who).
Il y a des choses intéressantes depuis l’arrivée de Peter Capaldi mais j’attends de voir le développement global, cette saison 8 étant son « introduction », sa présentation en temps que nouveau docteur (en effet, le changement d’apparence montre aussi un changement de caractère).
(source image : http://nerdapproved.com/approved-products/celebrate-fifty-years-of-doctor-who-with-this-beautiful-poster/)