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Midnight Special

NB : Cette critique contient des spoilers. Je ne vais pas raconter la trame du film mais parler de ce que j’attendais du film. Il est possible, par déduction que vous compreniez de quoi parle le film ou de vous enlever vos propres attentes.

Aussi, malgré un apriori négatif, allez voir Midnight Special (Si vous êtes plus sensitif que rationnel, le film vous plaira).

Maintenant, si vous avez vu le film, lisez la suite. On sent l’hommage à Spielberg. Dommage que Super 8 de J.J. Abrams soit passé avant.

On retrouve les mêmes défauts d’ailleurs. Le film en montre trop, trop rapidement et évacue rapidement la part de mystère.

Il y a de très bonnes choses. Le réalisateur de Mud et de Take Shelter sait faire la mise en image, il sait diriger admirablement Michael Shannon, Kirsten Dunst, Adam Driver et Jaeden Lieberher, il sait mettre une musique qui m’a transporté dès les premiers accords.

Mais j’aurais aimé un film plus ambigu. Les premières minutes nous montrent les pouvoir d’Alton, le petit garçon.

Il y avait pourtant à faire. Cet enfant a été retiré à ses parents, adopté par un fanatique religieux. Il aurait été intéressant, selon moi, que tous les éléments surnaturels soient issus de l’imagination d’Alton. Conditionné par une secte, élevé loin de sa famille, l’enfant aurait pu se réfugier dans son imaginaire pour fuir ou pour accepter son statut de Messie.

J’aime à croire que le film est une allégorie du deuil d’un enfant, vu par ses parents : qu’il leurs a fallu partir de la secte, abandonner leur croyances, être confronté à la réalité, faire face à la douleur pour accepter le départ de leur fils avec des êtres de lumières.

Le seul indice de cette deuxième théorie est la mention de la ville de Mobile, anagramme de Limbo (limbes, lieu où se retrouve les âmes des enfants après la mort) déjà employé dans Matrix Revolutions. C’est le nom de la station de métro où Neo se retrouve au début, où il fait la connaissance de Sati, la petite fille qui possède des sentiments, issue de deux programmes de la Matrice.

Si l’on prend l’option du premier degré, où tout ce qui se passe dans le film est réel, je trouve ça trop simple de la part de Jeff Nichols, qui m’avait habitué à plus de mystère et de subtilité que ce que propose Midnight Special.

Cela reste un beau film, touchant, bien écrit et bien joué avec une très belle musique et de superbes plans. Ce n’est juste pas l’histoire que j’attendais.

Aussi, si vous avez vu, compris d’autres choses, n’hésitez pas à venir en discuter 🙂

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