Steve Jobs
Alors, ce n’est pas parce que j’ai un Mac et un iPad Mini que je suis fan de la marque à la pomme. Avant d’acheter un produit, j’évalue mes besoins et comment y répondre.
Aussi aller voir un film sur Steve Jobs ne me donne pas plus envie que ça. Mais tout comme aller voir un film sur Marc Zucherberg.
Mais comme The Social Network réalisé par David Fincher (Gone Girl, Seven, Fight Club), Steve Jobs est réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, Trance, 127 heures, Slumdog millionnaire, 28 jours plus tard). Et dans les deux cas, c’est le même scénariste Aaron Sorkin. Une bonne réalisation donne toujours de l’épaisseur à une histoire.
Je n’ai pas vu la version avec Ashton Kutcher.
Un film, c’est un sujet mais c’est aussi un angle. Le film de Danny Boyle se concentre sur 3 grandes présentations de Jobs. Il montre la préparation, les tensions professionnelles et personnelles qui entoure le personnage central d’Apple.
Tout le casting joue une partition en trois actes, cela donne un côté Shakespearien à l’histoire, entre le déshonneur, la rédemption et l’adoubement. De Michael Fassebender à Seth Rogen (qui a un rôle en dehors du comique de service et qui s’en sort admirablement) en passant par Kate Winslett (toujours impeccable), ils servent de très bons dialogues, justes et profonds.
Au final, on gardera notre vision initiale du personnage publique de Steve Jobs, elle sera moins binaire, mais le film donnera une vision romancée de quelqu’un tourmenté, intelligent et qui a grandi avec les années.