Cinéma  En salle

The Hateful Eight

The Hateful Eight, le huitième film de Quentin Tarantino.

Le film s’ouvre ainsi, avec cette mention. J’ai été assez surpris par ce panneaux. Je ne sais pas si ça m’a conditionné pour le reste du visionnage du long métrage.

Le film est super beau. Les plans en extérieur et en intérieur sont tous très travaillés (lumière, ambiance). Le passage dans la taverne regorge de détails en arrière plan. Il y a même des plans avec deux focales (où l’on peut voir deux personnages net alors qu’ils sont à deux distances de netteté différente).

Le casting est excellent et même si Samuel L. Jackson cabotine, on ne peut pas lui en tenir rigueur. Mention spéciale à Jennifer Jason Leigh, seul rôle féminin qui doit jouer juste alors qu’elle passe tout le film à recevoir au visage tout ce qui passe sous la main des autres personnages.

Il y a plein de scènes cools et vraiment sympa. Je n’en dirais pas trop pour vous spoiler.

La musique d’Ennio Morricone est superbe. Tarantino volait des morceaux de Morricone appartenant à d’autres films. Avoir une bande son originale rien que pour lui, il a dû enfin être content. Même si pour le coup, je trouve que la musique ne fait pas western du tout.

Ce n’est pas grave, car <mini spoiler> ce n’est pas un Western </mini spoiler>. C’est un huis clos qui se passe au Western.

Après avoir lu les Dix petits nègres (en version pièce de théâtre d’Agatha Christie), après avoir revu l’épisode ICE de X-files et avoir repensé à the Thing de Carpenter, ça m’a donné refait penser à tout ça.

Vous me sentez venir ? Non ? Et bien je vais mettre un grand MAIS au travers de cette critique.

Le film est techniquement bluffant, il y a des scènes cools, des acteurs qui jouent bien MAIS je n’ai pas aimé.

Je n’ai pas aimé parce que je ne me suis attaché à aucun personnage et je n’en avais rien à fiche que untel ou untel meurt. C’est possible de regarder un film en n’aimant ni les personnages principaux ni les personnages secondaires. Un Huis clos où la mort peut s’abattre sur n’importe lequel des protagonistes, il faut qu’il y ait un minimum d’empathie pour ceux qui décèdent. Et là, hormis de faire des dialogues cools et des punchlines, les dialogues ne font avancer ni les personnages ni l’histoire. Un peu comme dans Boulevard de la mort (il fait parti de la Tematek, mais c’est un des films avec une courte review suite à la perte de ma base de données en 2008), qui reste pour moi, le moins sympa des films de Quentin.

Il faut qu’il y ait un minimum de suspens. Et je le trouve mal dosé : les flashbacks dans un Tarantino sont toujours cools. Je trouve qu’il y en a un qui arrive trop tôt.

Aussi pour que la tension marche, il faut que le film soit brutal. Ca ne m’ennuie pas dans Kill Bill que le sang se déverse par hectolitre, c »est le genre qui veut ça.  Là, ça enlève le côté dramatique et terrible de la mort, la rendant cartoon, comique… La mort grotesque des personnages, ça m’a fait sortir du film.

Alors ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit : Techniquement, c’est un bon film, je ne pourrais jamais écrire le contraire. Dans le ressenti, je n’arrive pas à accrocher.

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